Kati : La police interrompe une curieuse transaction ! Démantèlement en cours d’un probable réseau de ravitaillement de groupes jihadistes en carburant

Kati : La police interrompe une curieuse transaction ! Démantèlement en cours d’un probable réseau de ravitaillement de groupes jihadistes en carburant

Pour les nombreux témoins et observateurs, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un réseau de ravitaillement de réseaux jihadistes en carburant, cette denrée constituant le nerf de la guerre pour les groupes hostiles. Les policiers ont visiblement anticipé.*

Notre Correspondant à Kati a été témoin des faits le samedi 06 Janvier dernier. Il s’agit de la saisie par le commissariat de Kati-Coura, de plus 700 bidons de 20 litres dont 300 remplis d’essence soit 1.400 litres prêts à être transportés vers une destination que nous ignorons pour l’instant. Un ravitaillement destiné aux groupes terroristes / obscurantistes ? Tous les indices abondent dans ce sens.

Outre les produits saisis, la police a également interpellé et conduit au commissariat de Kati-Coura, le Gérant de la Station, les deux (02) apprentis des véhicules Sotrama, ainsi les deux (02) chauffeurs, pour les besoins d’enquête.

Aux dernières nouvelles, le propriétaire des bidons d’essence, un «El hadji» dont nous tairons le nom pour l’instant, a été également interpellé. Qu’est-ce qu’un El Hadji fait avec 1.400 litres d’essence ?

Faut-il le rappeler ? Les assaillants très mobiles dans nos campagnes circulent sur des engins à deux roues en vue de mener leurs sales besognes et échapper vite aux FAMAS, leurs potentiels poursuivants. De facto, leurs mouvements coutent des centaines de litre de carburant par opération. Comment donc et par quel mécanisme sont-ils ravitaillés ?  Rappelons qu’à Kati, ce sont plus de 1.400 litres de carburant qui ont été ainsi saisis. *Quel usage pour leurs destinataires ? Et pourquoi* autant de bidons vides (300) ? Probablement pour des opérations de transvasement. Les enquêtes nous édifieront.

Une chose est sûre : la démarche des policiers est louable. Mieux veut prévenir que guérir, dit-on. En matière de sécurité, il faut toujours anticiper.

Cette interpellation professionnelle de la police de Kati-Coura conduit par le jeune commissaire, ADAMA FANÉ, un enquêteur expérimenté ayant déjà servi au niveau du même commissariat comme Adjoint, atteste de son efficacité. L’Homme est en terrain connu et connait parfaitement les secteurs criminogènes de Kati.

On retiendra aussi que suite à la militarisation effective de la police, la lutte contre le terrorisme a été renforcée. Chaque unité d’enquête a été en effet dotée de moyens adéquats et la surveillance des faits et gestes des zones et personnes susceptibles d’apporter la moindre assistance aux réseaux terroristes et obscurantistes, a été accentuée suite aux sorties inopinées des équipes d’intervention et de patrouilles partout dans les capitales régionales et dans le district de Bamako. La police est désormais partout omniprésente.

A la militarisation, s’ajoutent les invites et conseils du DG de la police. *«Vous serez jugés à l’aune de vos résultats»* a prévenu le Commissaire Général de Brigade Soulaïmane TRAORÉ, s’adressant à l’ensemble des Chefs d’unité en charge des commissariats du Mali.

Le DG de la police ne cesse en effet d’appeler à développer une véritable police de proximité. *«Une police de proximité, c’est une police proche de sa population avec laquelle nous devons avoir des liens de confiance, de partenariat, en vue d‘obtenir des renseignements sur les criminels et les terroristes. Sans renseignements, un policier est aveugle ! Sans renseignements un policier est sourd»,* a déclaré le DG.

Le premier responsable de la police a invité ses hommes à éviter d’être surpris par l’ennemi, car selon lui, l’effet surprise crée la panique qui, à son tour, entraine la débandade c’est-à-dire le sauve-qui-peut.

Ces consignes ne sont pas tombées dans de sources oreilles.  La preuve: le Directeur Régional de la Police de Koulikoro en charge des deux commissariats de la zone militaire de Kati, le Commissaire Divisionnaire Idrissa SANGARÉ veille à l’application stricte des consignes. Et les résultats sont désormais là.

Bravo !

 Bamananden

Source : Journal Kojugu Kelebaa

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